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CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire Armée M34- Croisade de Nicopolis (1396)La bataille de Nicopolis est une bataille livrée entre les Turcs et les croisés européens près de la ville de Nicopolis le 25 septembre 1396. Encouragés par les querelles internes byzantines, les Ottomans firent des incursions au nord du Danube, dans les territoires sous souveraineté hongroise. L’Europe était épuisée : la peste noire, la guerre de 100 ans et le schisme qui plaçait un pape à Rome et un autre à Avignon l’avaient laissé très affaiblie. Cependant, à la demande des Hongrois, les papes Boniface IX de Rome et Benoît XIII d’Avignon acceptent d’appeler à une croisade contre les Ottomans. Une armée franco-allemande est dirigée par Jean le comte de Nevers (fils du duc de Bourgogne) qui part pour l’est et est rejoint par d’autres forces d’Allemands et quelques détachements d’Angleterre. Ils sont rejoint à Budapest par le roi Sigismond de Hongrie avec 10 000 hommes et d’autres chevaliers venus de Valachie, de Pologne, de Bohême, de Transylvanie, de la couronne catalane d’Aragon et de certaines parties de l’Italie. Au total 16 000 hommes, une armée remarquable à l’époque (certaines chroniques parlent du chiffre manifestement exagéré de cent mille). Les croisés avancèrent le long du Danube et occupèrent la ville de Vidin et Rahova, atteignant finalement Nicopolis qu’ils assiégèrent. Une flotte de Venise et de Gênes bloquait la ville par le fleuve. Le siège dura 15 jours et Bajazet Ier abandonna le siège de Constantinople et avec une armée similaire (les chroniques les plus "optimistes" parlent de 110 000 soldats) se rassembla à Adrianopolis, se dirigea vers le nord le long du col de Shipka, descendit la vallée d’Osma et établit son camp sur une colline au sud de la plaine de Nicopolis. Le 25 septembre 1396, les deux armées s’affrontent ; les Croisés furent vaincus non pas par leur légère infériorité numérique, mais par leur infériorité tactique et les division entre chefs chrétiens. Sigismond de Hongrie, qui connaissait bien le style de combat ottoman, exhorta les Français à se retenir pendant que ses troupes légères harcelaient les lignes ennemies. Il ne voulait pas non plus que ses alliés avancent trop rapidement à partir de ce qui était une position défensive solide; mais les Français croisés et les Bourguignons, qui souhaitaient avoir l’honneur de diriger la première charge, s'isolèrent de ceux qu’ils considéraient comme inférieurs en raison de leurs talents de combattant, et implacablement opposés à l’entrée au combat d'hommes qu’ils considéraient comme des paysans, refusèrent d’écouter. Le comte d’Eu (Philippe d’Artois) prit une bannière de la Sainte Vierge et cria à ses hommes : « Allez-y au nom de Dieu et de saint Georges, aujourd’hui vous verrez un chevalier courageux. » C’est ainsi que le matin du 25 septembre 1396, ils chargèrent. Pendant un certain temps, il sembla que leur impétuosité avait été couronnée de succès, car les Croisés, ayant traversé un ravin et escaladé la colline vers leur ennemi, se dirigèrent vers l’avant et coupèrent la cavalerie légère irrégulière qui s'opposait à eux. À la fin, ayant brisé les positions ennemies, protégées par une forêt de piquets en bois tranchants, ils étaient sur le point de crier victoire lorsque la catastrophe soudainement apparut. Les conseils de Sigismond avaient été fondés. Et maintenant, ils découvraient avec horreur l’énorme force de cavalerie lourde de Bajazet qui les attendait sur la colline. Les chevaliers avaient démontépour le démantèlement des positions ottomanes. Pire encore, la force principale des Hongrois était trop loin derrière pour fournir un soutien immédiat. Cette incompétence tactique, qui divisait l’armée croisée en deux forces plus faibles, était un cadeau inattendu pour Bajazet. La cavalerie Sipahi attaqua et les chevaliers Français désorganisés et désorientés furent détruits. Lorsque l’amiral de Vienne, rassemblant ses croisés sous la bannière, fut tué, les chevaliers Français se rendirent. Peu de temps après, les Hongrois ont suivi. Dans une retraite désespérée, Sigismond réussit à retrouver son chemin vers le Danube, où il grimpa dans une galère et se dirigea vers la sécurité de la mer Adriatique, au large des côtes de la Dalmatie. « Nous avons perdu la bataille pour la fierté et la vanité du Français », a-t-il déclaré. Malgré la victoire, les pertes ottomanes furent considérables. Après la bataille, les Ottomans ont consolidé leurs positions dans les Balkans et la Valachie fut soumise. On dit que tous les prisonniers de plus de 20 ans ont été exécutés (les estimations varient entre 300 et 10 000). Parmi les épargnés, on connaît le page bavarois Johann Schiltberger qui a ensuite servi comme esclave dans l’armée ottomane et pour les timurides, qui a écrit un mémoire (où il donne le nombre de 10 000 exécutés). Mais on sait par ailleurs que certains prisonniers nobles ont été libérés en échange de deux cent mille florins d’or. Unités disponibles
Caractéristiques
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