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CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire - Les Armées du 18ème siècle - Liste D 19 - Anglais au Canada 1754-1763
D'abord ponctué par une série de succès français lors de ses trois premières années, le conflit ne tarde pas à prendre une ampleur inattendue du fait de l'intensification des opérations en Europe et de la volonté britannique de réduire la présence française en Amérique du Nord. Il est marqué ensuite par l'envoi d'un fort contingent anglais dans les colonies en 1758, le manque de vivre et d'approvisionnement causé par une mauvaise gestion locale, qui provoque la famine de 1757-1758 (cumulant mauvaises récoltes en 1757, malversations de commerçants, accroissement de consommateurs et diminution de producteurs, ces derniers étant aussi mobilisés l'été)1, le blocus imposé par la Royal Navy (qui devient progressivement maîtresse des mers) aux ports français, et une intensification des opérations militaires de la France en Europe : pour toutes ces causes, la guerre finit par tourner à l'avantage des Britanniques, qui peuvent envahir la Nouvelle-France en 1759. Dans les colonies anglaises du Nouveau Monde, le concept de milice est apparu très tôt afin d’assurer la survie des jeunes établissements lors des conflits contre les Amérindiens. A partir du milieu du XVIIe siècle, les milices coloniales prennent de l’ampleur et deviennent une institution essentielle dans la formation de la société en adoptant une couleur locale, tout en conservant leurs lignes maîtresses. Jusqu’en 1700, toute population masculine adulte est assujettie à la milice, puis de grands pans de la société en sont exclus : les Amérindiens alliés, les mulâtres et les noirs libres, les serviteurs blancs, les apprentis et les itinérants. Dans certaines colonies, les miliciens choisissent les officiers, tandis qu’ailleurs, le gouverneur procède aux nominations. Peu importe le type de sélection, les officiers appartiennent généralement à la classe dirigeante. La structure des troupes provinciales se calque sur celle de l’armée régulière avec ses régiments, bataillons et compagnies. En cas de guerre, les opérations de la milice suivent un cycle très régulier. A la fin de l’hiver, le gouverneur nomme plusieurs colonels pour commander les troupes pour la campagne printanière et leur fournit une série de commissions d’officiers en blanc, à utiliser à leur discrétion. Pour obtenir sa commission, le capitaine recrute 50 hommes, le lieutenant 25 et l’enseigne 15. La nomination des officiers et l’enrôlement des miliciens ne dépassant pas une période de neuf mois, il faut recommencer tous les ans. Ce processus nuit à la continuité du corps des officiers. Les miliciens du Massachusetts qui vont servir avec les troupes britanniques se distinguent en général des soldats britanniques qui proviennent du prolétariat. Ces miliciens actifs sont souvent des individus temporairement sans emploi et disponibles pour le service militaire. Ils n’attendent qu’une reprise de l’économie pour retrouver un emploi. D’autre part, devant une pénurie de main-d’œuvre, la Virginie enrôle de force des vagabonds pour remplir les quotas de ses bataillons de milice. En conséquence, les miliciens enrôlés lors de ces pénuries ressemblent alors plus socialement aux soldats britanniques qu’aux colons de Virginie. Pour protéger les colons américains des Treize colonies contre les attaques et les raids franco-indiens, une unité spéciale, les Rangers, est formée. Ils deviennent une arme importante dans les tactiques américaines ; ils sont incorporés à l'armée régulière. En fait, en 1755, Lord Loudoun s'aperçoit que les embuscades pratiquées par ces Rangers, combinées avec les nouvelles tactiques et unités des troupes régulières britanniques, pourraient s’avérer un atout puissant. Ainsi, on trouve des Rangers à partir de ce moment sur tous les fronts. Parallèlement aux Rangers, il faut compter, parmi les effectifs américains au sein des forces britanniques, les Colonial Pioneers. Ces derniers sont constitués des troupes de terre américaines. Ces soldats sont entraînés environ huit mois par an par leur législature provinciale et sont payés et équipés par leur colonie respective. C’est au Massachusetts, colonie la plus populeuse, qu’on trouve le plus grand nombre de Colonial Pioneers : ils sont au nombre de 6 800 en 1759. D'après les documents qui subsistent du conflit, ces militaires n’ont pas participé directement aux combats et étaient plutôt utilisés pour construire et maintenir les fortifications, batteries et campements britanniques. Les officiers anglais qui débarquent dans le Nouveau Monde se font une très mauvaise opinion des forces américaines. Ils dénoncent le peu de fiabilité de la milice, l’odeur de leur camp qui se repère des lieues à la ronde et le réseau de loyautés personnelles et contractuelles qui les traversent. Au grand étonnement des officiers britanniques, les officiers de milice américains fraternisent ouvertement avec leurs miliciens.
Ils représentent les proportions d'une armée typique de la période. En général, toutes les troupes légères européennes après 1700 sont capables de combattre en Ordre Serré. Même si cela n'est pas noté, le joueur est libre de décider de les aligner ainsi, mais il devra choisir l'une ou l'autre option avant le début de la partie. La priorité est d'utiliser vos figurines telles qu'elles sont déjà soclées. Sinon, nous vous proposons par exemple de former des bataillons à 16 figurines, et des batteries d'artillerie représentées par un canon et 4 figurines. Mais il est conseillé aux joueurs de s'inspirer des ordres de bataille historiques que l'on trouve facilement sur le net, notamment sur le site Le Jeu D'Histoire même s'il faut pour cela vous écarter des proportions indiquées ici, à condition de préciser votre source à votre adversaire. Caractéristiques en CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire
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