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CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire
- Les Armées du XIXe Siècle
-
NA-Q64- Grèce guerre d'indépendance (1821-1832)
Le
25 mars 1821, au monastère d'Aghia Lavra à Kalavryta au nord du Péloponnèse, 1 500
paysans grecs venus entendre le métropolite de Patras, Germanes, firent fuir une soixantaine de cavaliers
ottomans venus l'arrêter. Rejoint par 5 000 paysans, il prêcha l'insurrection contre les Turcs,
déclarant que les Grecs devraient se battre seuls, sans compter sur l'aide des grandes puissances, donna
à tous une absolution préventive et les envoya au combat. Du moins, c'est ce que rapporte François
Pouqueville dans son immense ouvrage « Histoire de la régénération de la Grèce »,
même si c'est trop beau pour être vrai.
En fait, Theódoros Kolokotrónis, venu des Sept Îles, avait poussé le Péloponnèse
à la révolte depuis janvier 1821. Révolté contre les ottomans depuis le 23 mars 1820
et s'étant annoncé libérateur des Grecs, Ali pacha était assiégé dans
Ioannina par Khursit Pacha qui le prit en janvier 1822. Depuis le 22 février, Alexandre Ypsilántis
avait mené une troupe de grecs et de roumains en Valachie contre La Porte. Ils seront anéantis le
19 juin. La situation étant favorable, la côte nord du Péloponnèse (Patras, Vostitsa,
Kalavryta) et le Magne commencèrent une insurrection entre le 15 et le 20 mars (julien). Après une
escarmouche le 14 mars (julien), les chefs du Magne proclamèrent le 17 l'insurrection avec serment sur le
drapeau « La Liberté ou la Mort ». Plusieurs villes furent prises : Kalavryta
le 21 mars puis Vostitsa au nord et Kalamata au sud le 23. L'Arcadie se soulevait le 25 mars et Pyrgos en Élide
le 26. Le 28, Monemvasia où 4 500 Ottomans avaient trouvé refuge, fut assiégé
mais ne se rendit que le 23 juillet. La situation était très compliquée à Patras où
un incendie allumé le 23 mars par les ottomans détruisit 200 maisons en une demi-journée,
ce qui déclencha les affrontement. Réfugiés dans la forteresse, les Turcs tirèrent
sur la ville et les grecs répliquèrent avec les canons de la garnison. Le 3 avril (julien), Youssouf
Pacha, le nouveau pacha d'Eubée, entra dans Patras avec 300 à 1 000 hommes tandis que les Grecs
pourtant supérieurs en nombre s'enfuirent. Youssouf fit incendier les maisons des chefs de la rébellion
ce qui amena la destruction de 700 nouveaux bâtiments. La forteresse de Patras resta aux mains des Ottomans
durant toute la guerre mais la ville n'avait plus qu'une douzaine de maisons encore debout.
Theodoros Kolokotronis, ancien major des troupes britanniques des Îles Ioniennes, organisa les troupes du
Péloponnèse. Auparavant, elles étaient composées sur des bases claniques par des klephtes
relativement bien armés et des pallikares (miliciens) armés de tout et de rien, le plus souvent un
couteau voire des outils agricoles reconvertis comme des fers de bêche. Il n'y avait aucune coordination
entre les bandes dont les chefs poursuivaient des objectifs personnels. Le ravitaillement était assuré
par les femmes. Kolokotronis transforma les chefs de bande en « officiers » avec un brevet
écrit, personnellement responsables de leurs hommes. Kolokotronis imposa un commandement centralisé,
une certaine discipline dans les bandes et une coordination entre elles. Cette armée prit et pilla Tripolizza
le 5 octobre 1821 après les victoires de Valtetsi et Doliana en mai 1821.
Les troupes grecques dans les autres régions de Grèce furent moins organisées et centralisées
que dans le Péloponnèse. En Grèce centrale, à la géographie plus accidentée
et peu de centres urbains et avec une tradition plus forte de bandes de klephtes et armatoles, la principale tactique
restait celle du klephtopolémos, la guérilla. Les pallikares grecs dominèrent rapidement les
campagnes. Contre les forces dispersées des ottomans, cela leur amena le plus souvent la victoire (bataille
du khan de Gravia) mais, contre des forces plus importantes, les bandes armées ne pouvaient rien comme à
la bataille d'Alamana en Roumélie orientale (23 avril 1821). Plus au nord, Thessalie et Macédoine,
les grecs étaient encore plus dispersés et inorganisés dans des plaines bien tenues par les
troupes ottomanes. La Crète, où la présence ottomane était plus forte, n'entra en rébellion
que fin juin 1821. Les Grecs insurgés prirent plusieurs forteresses ottomanes : Athènes, Salona,
Livadia, Lépante...
Les petites îles de la Mer Égée jouèrent un rôle déterminant en devenant
les flottes de guerre de la nouvelle Grèce, les flottes commerciales d'Hydra, Spetses et Psara réarmées
jouèrent un rôle déterminant en bloquant le ravitaillement des places-fortes ottomanes assiégées.
Ils dominaient les mers et n'hésitaient pas à utiliser les brûlots contre la flotte ottomane.
Le 1er janvier 1822 (calendrier julien soit le 12 janvier du calendrier grégorien), à Piada près
de l'ancienne Épidaure, une assemblée nationale composée de cinquante-neuf représentants
des divers gouvernements locaux organisés dans les régions soulevées proclama l'indépendance
de la Grèce, vota une constitution et adopta le drapeau bleu et blanc comme drapeau national. Les institutions
créées par la constitution étaient le Conseil exécutif présidé par Aléxandros
Mavrokordátos et le Bouleutikó (législatif) présidé par Dimítrios Ypsilántis,
le frère d'Alexandre qui avait mené la révolte en Valachie. Cette assemblée nationale
se partageait entre 2 partis. Le parti des « politiques », majoritaire dans le Péloponnèse,
soutenu par les îles et les évêques et dirigé par Aléxandros Mavrokordátos,
était plutôt libéral, défendant le concept de la souveraineté nationale à
l'occidentale. Le parti des « militaires », dirigé par Theodoros Kolokotronis et Dimítrios
Ypsilántis qui était très lié, comme son frère Alexandre, au modèle autocratique
russe, visait un pouvoir autoritaire, voire dictatorial le temps du conflit. Il dominait la Grèce centrale
et avait progressé dans le Péloponnèse grâce aux victoires de Kolokotronis, mais il
était divisé en nombreux courants, correspondant aux différents chefs de guerre.
Les « militaires » ne voulaient pas reconnaître leur défaite tandis que les
« politiques » voulaient consolider leur pouvoir, ce qui entraîna des escarmouches
entre leurs partisans, qui dégénéra en une première guerre civile, ce qui permit la
contre-offensive ottomane. Les ottomans, qui tenaient les plaines du nord et pouvaient s'appuyer sur la capitale,
relativement proche, contre-attaquèrent vigoureusement les insurgés. La Chalcidique fut soumise fin
1821 et le mont Athos réoccupé ; une troupe installée sur l'Olympe qui descendit jusqu'à
Salonique fut écrasée en avril 1822 ; la Thessalie fut reconquise en août 1823 à
la prise de Tríkeri, le dernier bastion insurgé. En Épire, les troupes qui avaient vaincu
Ali Pacha de Janina en janvier 1822 réduisirent les Souliotes qui se rendirent en septembre 1822 en dépit
de l'expédition menée par Aléxandros Mavrokordátos pour soutenir les insurgés
d'Épire et de Soúli qui fut battue à la bataille de Péta où le bataillon philhellène
fut décimé. Tout l'Ouest de la Grèce continentale (Épire, Étolie-Acarnanie)
perdue par les Grecs au cours de l'automne, la majorité des combats se concentrèrent alors dans le
Péloponnèse.
De nombreux massacres de grecs eurent également lieu à Constantinople, Salonique, Andrinople, Smyrne
ou Kydonies. Le Patriarche de Constantinople, Grégoire V, fut condamné et pendu le 10 avril 1821.
Exposé trois jours,son corps fut jeté dans le Bosphore. Sur l'île de Chios, une des plus riches
îles de la mer Égée, des klephtes de Samos étant venus s'emparer de la capitale en mars
1822, le Sultan envoya son Capitan Pacha (amiral de la flotte ottomane), Kara-Ali, à la reconquête
de l'île avec 30 000 volontaires. Tandis que les samiens évacuaient, la population commença
à être systématiquement massacrée ou réduite en esclavage et vendue sur les marchés
de Constantinople, de Smyrne, d'Égypte ou d'Afrique du nord de mi-avril à fin mai 1822. Sur 100 à
120 000 habitants, plus de 25 000 furent tués et 45 000 réduites en esclavage. Le
18 juin (6 juin julien) 1822, le capitaine Constantin Kanaris de l'île de Psara coula le vaisseau amiral
ottoman avec un brûlot, tuant l'amiral Kara Ali et 2 000 marins turcs,ce qui est considéré
comme ayant vengé les massacres de Chios.
Une immense émotion face à ces horreurs traversa l'Europe, suscitant une première vague de
philhellénisme mais aussi des réactions des puissances européennes qui menacèrent de
rompre les relations diplomatiques. Eugène Delacroix exposa au Salon de 1824 son tableau des « Massacres
de Chios » que le Roi Charles X acheta immédiatement pour les collections du Louvre. Victor Hugo
écrivit son poème « L'enfant grec » sur les massacres de Chios, paru dans son
recueil « Les Orientales ». De nombreux volontaires étrangers (les Philhellènes),
notamment des libéraux britanniques comme Lord Byron et français tels le colonel Fabvier, vinrent
aider les grecs et remportèrent des succès sur les troupes du sultan. Byron débarqua avec
des armes fournies par les comités philhellènes européens le 4 janvier 1824 à Missolonghi.
Sa mort, en avril, fut un important signal de prise de conscience de la situation à travers toute l'Europe.
En juin 1823, après une nouvelle réunion de l'Assemblée Nationale, l'Exécutif, dominé
par les « militaires » du Péloponnèse, s'installa à Nauplie et le Bouleutikó,
surtout des « politiques », au bout de la péninsule de l'Argolide, à Kranídi.
Bouleutikó et Exécutif ne cessèrent de s'affronter, au moindre prétexte. Fin octobre,
Kolokotrónis quitta l'Exécutif. Finalement, le 7 décembre (julien), le Bouleutikó démit
Andréas Metaxás de son poste dans l'Exécutif et nomma à sa place un « politique »,
Ioannis Kolettis. Le 9 décembre, les partisans de Kolokotrónis marchèrent sur le Bouleutikó
qui s'enfuit à nouveau à Kranídi puis démit les derniers « militaires »
de l'Exécutif pour les remplacer par des « politiques », ce que les membres démis
n'acceptèrent pas et partirent fonder leur propre gouvernement à Tripolis. Au début de 1824,
la Grèce insurgée avait deux gouvernements. Les troupes des deux camps s'affrontèrent, notamment
près d'Argos. Finalement, Kolokotronis accepta sa défaite et traita avec les primats du Péloponnèse
qui le ménagèrent pour ne pas trop renforcer les îles d'armateurs, leurs rivales. Ce renversement
d'alliance aboutit à une seconde guerre civile entre les péloponnésiens et les îles
d'armateurs soutenus par la majeure partie des troupes rouméliotes. Les rebelles finirent par être
écrasés par les troupes rouméliotes au début de 1825.
Cependant, les grecs essayèrent de se concilier les puissances européennes mais le chancelier autrichien,
le prince de Metternich, voulait une politique de maintien ferme des pouvoirs en place avec les moyens de la Sainte-Alliance.
Il avait fait adopter au congrès de Troppau fin 1820 le droit d'intervention des puissances légitimes
dans un pays menacé par tout mouvement révolutionnaire (libéral ou national), pensant que
ces mouvements pouvaient rompre la stabilité politique de l'Europe. Il craignait que la création
d'une Grèce indépendante affaiblisse l'Empire ottoman au point de le faire éclater, et amener
l'Europe dans un conflit de l'ampleur des guerres napoléoniennes. Le Tsar Alexandre Ier était assez
favorable à aider la Grèce insurgée mais ne put rien obtenir d'efficace de Metternich. Une
conférence ministérielle fut réunie à Vienne et fin juin 1822, le triomphe de l'Autriche
était total. L'intervention française en Espagne contre les rebelles libéraux espagnols prouva
la solidité de la doctrine Metternich. La question grecque fut renvoyée à une série
de conférences qui donnait aux Turcs le temps d'étouffer l'insurrection grecque. Un projet russe
de « principautés chrétiennes grecques » plus ou moins autonomes sur le modèle
danubien n'aboutit pas en 1824 et fut renvoyé à 1825.
La guerre dans le Péloponnèse prit un nouveau tour. La contre attaque turque menée en 1822
par Dramali Pacha échoua au défilé de Dervenaki (Août 1822) puis le fort Palamède
et la ville de Nauplie tombèrent aux mains des grecs les 11 et 12 décembre 1822. Le 7 novembre 1823,
l'Acrocorinthe, la forteresse de Corinthe, se rendit aux Grecs après un blocus de 9 mois. Au printemps 1822,
le Sultan demanda l'aide de son vassal égyptien Mehemet Ali pour réprimer la révolution. Celui-ci
envoya son fils Ibrahim Pacha, d'abord en Crète puis au Péloponnèse où il débarqua
avec 20 000 hommes en février 1825. Les défaites grecques se multiplièrent de 1824 à
1827, malgré la forte résistance de Kolokotronis dans le Péloponnèse, de Karaïskákis
en Grèce centrale, de Miaoulis et Sachtouris sur mer. Début juillet 1824, l'île de Psara fut
prise par les turcs et fut l'objet d'un massacre proche de celui de Chios. Le 8 mai 1825, Ibrahim Pacha remporta
la bataille navale de Sphactérie qui entraîna la prise de Navarin puis la conquête d'une grande
partie de la Morée. En juin 1825, il lança une attaque-surprise contre la capitale des grecs Nauplie
mais fut repoussé à la bataille des Moulins de Nauplie. Le 25 avril 1826, Missolonghi est reprise
par les Turcs et, le 5 juin 1827, c'est l'Acropole d'Athènes après la défaite d'Analatos.
Ibrahim Pacha commença alors à déporter des Grecs en Égypte, ce qui lui aliéna
la sympathie des Français et provoqua le renforcement de l'activité des comités philhellènes.
Les européens commencent à penser à intervenir, la Russie pour affaiblir l'Empire ottoman,
le Royaume-Uni pour rester présent diplomatiquement dans la région, la France comme une obligation
morale de secourir les chrétiens grecs. Le nouveau tsar de Russie, Nicolas Ier, adressa à Mahmoud
II un ultimatum en mars 1826. Le sultan céda. La Convention d'Akkerman (octobre 1826) accorda aux Russes
des avantages commerciaux dans tout l'Empire et surtout le droit de protection sur la Moldavie, la Valachie et
la Serbie. Cela provoqua la réaction du Royaume-Uni qui suggéra une médiation britannique,
russe et française entre Grecs et Turcs le 6 juillet 1827. Les Grecs ne contrôlaient plus que Nauplie
et Hydra et ne pouvaient refuser. Le Sultan, en revanche, la rejeta. Les trois puissances menacèrent alors
d'intervenir militairement. Elles concentrèrent leurs flottes à Navarin où un incident entraîna
la Bataille de Navarin et la destruction de la flotte turco-égyptienne (20 octobre 1827).
En août 1828, un corps expéditionnaire français de 15 000 hommes conduit par le général
Nicolas-Joseph Maison débarqua dans le sud-ouest du Péloponnèse, ce qu'on a appelé
l'Expédition de Morée, pour forcer le départ d'Ibrahim Pacha. Au cours du mois d'octobre,
les français prirent le contrôle des principales places-fortes tenues par les troupes turques. Les
troupes régulières de l'Armée grecque, toutes récemment établies, n'ont plus
à affronter que les troupes turques restées en Grèce centrale. Livadiá, verrou de la
Béotie est conquise dès le début du mois de novembre 1828 par le maréchal Dimítrios
Ypsilántis à la tête de l'Armée de Grèce Orientale. Une contre-attaque de Mahmut
Pacha depuis l'Eubée est repoussée en janvier 1829. Augustínos Kapodístrias, à
la tête de l'Armée de Grèce Occidentale, assiège puis reprend en avril 1829 la ville
de Naupacte, et en mai 1829 celle, symbolique, de Missolonghi. Ypsilántis reprend Thèbes le 21 mai
1829 et défait 5 000 Turcs au col de Pétra (entre Thèbes et Livadiá) lors de la
dernière bataille de la guerre d’indépendance grecque, le 12 septembre 1829.
Des troupes russes envahirent en mai 1828 les provinces roumaines et s'emparèrent d'Erzurum, à l'Est
de la Turquie, et d'Andrinople à l'Ouest (août 1829). Pour éviter la prise de Constantinople
par les russes, le Royaume-Uni obtint un règlement diplomatique. Le Sultan signa le traité d'Andrinople
(14 septembre 1829) avec la Russie, complété le 3 février 1830 par la conférence de
Londres : l'indépendance de la Grèce était proclamée et garantie par les grandes
puissances. Le nouvel État comprenait le Péloponnèse, le Sud de la Roumélie (la frontière
allait d'Arta à Volos) et des îles. Cet accord est ratifié par l'Empire ottoman avec le traité
de Constantinople en février 1832. Ce traité marque ainsi le terme de la guerre d'indépendance
grecque de 1821. Le territoire du nouveau Royaume de Grèce ne s'étend cependant que sur les régions
libérées par les troupes françaises et grecques : le Péloponnèse, certaines
îles et la Grèce centrale (la frontière nord du royaume est tracée suivant une ligne
joignant les villes d'Arta et de Vólos, ligne aussi appelée Ambracique–Pagasétique).
En mai 1827, l'Assemblée nationale de Trézène avait rédigé une troisième
constitution et élu Ioánnis Kapodístrias président. Il gouverna de janvier 1828 jusqu'à
son assassinat à Nauplie, le 9 octobre 1831. Les puissances avaient proposé le trône de Grèce
à Léopold de Saxe-Cobourg en 1830 qui avait refusé et devint en 1831 le premier roi des Belges.
On choisit alors le jeune Othon de Wittelsbach, le second fils, alors âgé de 17 ans, du Roi de Bavière,
Louis Ier. Ce choix fut entériné le 8 août 1832 à Nauplie.
Réguliers et irréguliers
Appelés klephtes (???fte? - « voleurs ») en Grèce et haïdouks (du turc
haydut : hors-la-loi) dans les autres pays balkaniques sous domination ottomane, ainsi qu'en Arménie
et dans les principautés roumaines, ces bandits des montagnes, jouèrent grâce à leur
connaissance du terrain et à leur expérience de l'embuscade et de la guérilla (ancienne tradition
grecque déjà décrite dans le traité d'art militaire de Nicéphore II Phocas),
un rôle non négligeable lors de la guerre d'indépendance grecque. Ils prenaient soin de redistribuer
aux chrétiens pauvres de leur zone d'action une partie de leur butin, afin de s'assurer complicités
et refuges. On leur prêta vite des capacités surhumaines de force, de courage et d'endurance. Les
armatoles étaient aux klephtes ce que les corsaires étaient aux pirates : des mercenaires embauchés
par les autorités mais ces armatoles ne tenaient pas vraiment à les affronter, et les frontières
entre klephtes et armatoles étaient poreuses... Les chefs étaient le « Capétan »
(capitaine) et son lieutenant le Protopallikare (premier des costauds). Les klephtes les plus célèbres
sont : Odysséas Androútsos, Zacharias Barbitsiótis, Márkos Bótzaris, Athanasiós
Diákos, Geórgios Karaïskákis, Antónis Katsantónis, Théodoros Kolokotrónis,
Dimítrios Makrís, Chrístos Miliónis et Nikítas Stamatelópoulos.
Les forces des klephtes et armatoles réunis contre les ottomans s'élevaient à environ 12 000
hommes selon une évaluation du 19ème siècle, mais chaque groupe autonome était au début
très réduit, Makriyánnis commence la guerre d'indépendance avec dix-huit hommes, puis
trente hommes pour son premier commandement officiel, et finira tout de même à la tête de 1 400
engagés dans l'armée officielle. Les klephtes et armatoles, seule puissance militaire de Grèce,
formaient le « levain de la liberté ». Kolokotrónis dans le Péloponnèse
leur imposa un mode d'organisation rationnel, alors qu'ailleurs les forces restaient plus dispersées. Une
partie des troupes irrégulières s'engagea dans l'armée régulière créée
par le français Fabvier, comme le fait Makriyánnis en 1825.
L'armée régulière grecque fut créée le 1er avril 1822 (calendrier julien) par
une loi. Il fut décidé que l'armée serait composée d'une infanterie lourde, d'une infanterie
légère, d'une artillerie de siège, d'une artillerie de campagne, d'une cavalerie lourde, d'une
cavalerie légère et d'un corps du génie ; elle ne vit cependant pas le jour, la grande majorité
des forces armées restant composées de fantassins irréguliers. En fait les seules unités
régulières ont été le Tacticon et le régiment d'infanterie philhellène.
Le Tacticon est un bataillon de volontaires grecs (300 « tacticoi ») encadrés sur
le modèle européen d'une quarantaine d'anciens officiers des guerres napoléoniennes, organisé
en Crète par le lieutenant Baleste, d'origine corse, après le 1er avril (grégorien) 1822 puis,
après la mort de celui-ci, par le piémontais Tarella. Le régiment d'infanterie philhellène
commença alors par un bataillon d'une centaine de philhellènes. A la bataille de Péta en juillet
1822, ils furent décimés : les palikares irréguliers grecs s'étant enfuis, ils
formèrent un dernier carré face à l'assaut turc. À la fin de l'année, le tacticon,
exsangue et sans dirigeant, est dissout. Le régiment régulier ne fut pas dissout : réduit
à 200 soldats, il fut placé sous le commandement du second de Tarella, Gubernatis, qui avait réussi
à s'évader du camp ottoman ; la petite troupe rejoignit à la fin de l'été
les troupes d'Ypsilantis et Nikétaras qui occupaient l'isthme de Corinthe après la défaite
de Dramali Pacha. Une autre unité philhellène régulière, la Légion allemande,
inexpérimentée et forte de seulement 140 volontaires, est créée mais est dissoute sans
avoir combattu.
On appelle philhellènes les occidentaux favorables à la cause grecque, dont beaucoup s'engagèrent
jusqu'à aller sur place, même si beaucoup ne participèrent ainsi jamais aux combats, mourant
de maladie ou de dénuement, ou repartant désillusionnés. Ils nous intéressent ici comme
ceux qui combattirent ou organisèrent des unités militaires, même si les tentatives d'application
des méthodes militaires occidentales ou de coopération entre combattants occidentaux et troupes irrégulières
grecques se soldèrent quasi-systématiquement par des échecs (Attaque de Nauplie en décembre
1821, Péta, campagne de Fabvier en Eubée, Kamatéro, Phalère etc).
Quasiment rien d'efficace n'a lieu ensuite sauf l'engagement d'officiers tels les généraux Rossarol
et Pepe. Le renouveau de l'engagement militaire philhellène intervient en 1825 à la suite de l'offensive
de Mehmet Ali en Morée. Ce sont surtout des officiers espagnols et italiens et surtout des vétérans
français de la Grande Armée, sous l'égide du colonel Charles Nicolas Fabvrier, ancien artilleur.
On a alors un nouveau régiment d'infanterie philhellène de plusieurs bataillons, épaulé
par le régiment de cavalerie de Auguste Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, ancien hussard et ordonnance
de Napoléon, et l'artillerie du capitaine Pauzé, qui de plus crée une école centrale
militaire. En 1826 des volontaires allemands et suisses s'y ajoutent sous la direction du général
bavarois von Heideck. Les bataillons philhellènes combattent sans succès en Eubée et à
Chios, mais s'illustrent lors du siège d'Athènes par Ibrahim Pacha en 1826-1827, en sauvant la garnison
de l'Acropole.
S'y ajoute le Tacticon reconstitué en inculquant aux soldats grecs la discipline, la manœuvre, le maniement
des armes à l'européenne. Cette unité nationale combat à Athènes aux côtés
des contingents philhellènes. En 1827, le corps régulier comprend 4 000 hommes en 3 bataillons
et un régiment de cavalerie de 2 escadrons. Mais la différence de tactique avec les insurgés
grecs empêche toute victoire en rase campagne. Fabvrier et la majorité des occidentaux rentrent en
France en août 1828. Ne restent que qu'un bataillon philhellène de 300 hommes sous les ordres de Louis
Dentzel, et le Tacticon. Mais à ce moment, le corps expéditionnaire français (officiel) du
général Maison change le cours des événements. L'indépendance grecque est acquise
par l'intervention extérieure.
Unités disponibles
Conditions
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Nom
|
Min
|
Max
|
Description en Français
|
English Description
|
-
|
Généraux
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1
|
4
|
Cavalerie Ordre dispersé, Pistolet à percussion, Sabre, Vétérans,
Fanatiques
|
Open order Cavalry, Percussion Pistol, Sabre, Veteran, Fanatics
|
-
|
Klephtes et armatoles
|
0
|
30
|
Infanterie Ordre dispersé, Fusil à pierre, Arme de poing, Hésitants
|
Open order Infantry, Smoothbore musket, Side arm, Wavering
|
Composés de 1823 à 1828 de réfugiés au Péloponnèse
;
|
Volontaires de Grèce centrale « Rouméliotes »
|
0
|
20
|
Infanterie Ordre dispersé, Fusil à pierre, Arme de poing, Recrues,
Fanatiques
|
Open order Infantry, Smoothbore musket, Side arm, Raw, Fanatics
|
absents de 1822 à 1828.
|
Volontaires « Haïdouks » de Grèce du nord,
Thessalie et Macédoine, ou en Crète
|
0
|
6
|
Infanterie Ordre dispersé, Fusil à pierre, Arme de poing, Recrues,
Fanatiques
|
Open order Infantry, Smoothbore musket, Side arm, Raw, Fanatics
|
1 pour 3 unités chrétiennes
|
Pandours
|
0
|
4
|
Infanterie Ordre dispersé, Fusil à pierre, Arme de poing, Coureurs
des bois, Vétérans, Hésitants
|
Open order Infantry, Smoothbore musket, Side arm, Wood runner, Veteran, Wavering
|
De 1821 à 1823
|
Pallikares (miliciens) du Péloponnèse
|
0
|
20
|
Infanterie , ,, Lance courte, Recrues, Couards
|
Order Infantry, ,, Short spear, Raw, Cowards
|
remplacent les précédents à partir de 1822
|
Pallikares (miliciens) du Péloponnèse
|
0
|
20
|
Infanterie , Fusil à pierre, Arme de poing, Hésitants
|
Order Infantry, Smoothbore musket, Side arm, Wavering
|
-
|
Cavalerie légère grecque volontaire
|
0
|
6
|
Cavalerie Ordre dispersé, Pistolet à percussion, Sabre,
|
Open order Cavalry, Percussion Pistol, Sabre,
|
Remplacent les précédents à volonté
|
Lanciers légers
|
0
|
3
|
Cavalerie Ordre dispersé, Pistolet à percussion, Lance couchée,
|
Open order Cavalry, Percussion Pistol, Lance,
|
-
|
Cavaliers de garnison et de levée
|
0
|
4
|
Cavalerie, Pistolet à percussion, Sabre, Hésitants
|
Cavalry, Percussion Pistol, Sabre, Wavering
|
1 pour 4 unités de Klephtes
|
Artillerie de montagne
|
0
|
3
|
Servant d'artillerie à pied , Canon moins 4 livres, Arme de poing, Recrues,
|
Foot Artilery crew, Under 4pnd Gun, Side arm, Raw,
|
1 pour 4 unités d'infanterie
|
Artillerie organisée par des officiers étrangers
|
0
|
3
|
Servant d'artillerie à pied , Canon 4 à 7 livres, Arme de poing,
|
Foot Artilery crew, 4 to 7 Pnd Gun, Side arm,
|
Dans les places – 1 pour 3 unités d'infanterie de garnison
|
Artillerie de garnison
|
0
|
4
|
Servant d'artillerie à pied , Canon de 8 à 11 livres, Arme de poing,
LentsRecrues,
|
Foot Artilery crew, 8 to 11 Pnd Gun, Side arm, SlowRaw,
|
1 pour 2 des précédents
|
Artillerie de garnison lourde
|
0
|
2
|
Servant d'artillerie à pied , Canon 12 à 17 livres, Arme de poing,
LentsRecrues,
|
Foot Artilery crew, 12 to 17 Pnd Gun, Side arm, SlowRaw,
|
-
|
Philhellènes
|
0
|
0
|
Non défini, ,, Non armé,
|
Undefined, ,, Unarmed,
|
1 possible si 1 unité au moins
|
Sous-Général
|
0
|
1
|
Cavalerie, Pistolet à percussion, Sabre, Supérieurs, Enthousiastes
|
Cavalry, Percussion Pistol, Sabre, Superior, Enthousiasts
|
En Crète en avril 1822 puis en Grèce continentale, dissout fin 1822
et reconstitué en 1825 ;
|
Bataillon Tacticon
|
0
|
1
|
Infanterie Ordre serré, Fusil à pierre, Baïonnettes, Enthousiastes
|
Close order Infantry, Smoothbore musket, Bayonet, Enthousiasts
|
1 bataillon en juin 1822 décimé à Péta, sans activité
de 1822 à 1825, 3 bataillons en 1825, 2 bataillons en 1827 et 1 bataillon après août 1828
|
Bataillons « réguliers philhellènes »
|
0
|
3
|
Infanterie Ordre serré, Fusil à pierre, Baïonnettes,
|
Close order Infantry, Smoothbore musket, Bayonet,
|
n'a jamais combattu
|
Légion allemande philhellène
|
0
|
1
|
Infanterie Ordre serré, Fusil à pierre, Baïonnettes, Recrues,
Hésitants
|
Close order Infantry, Smoothbore musket, Bayonet, Raw, Wavering
|
Si au moins 1 bataillon philhellène - de 1825 à août 1828.
|
régiment de cavalerie philhellène de Auguste Regnaud de Saint-Jean-d'Angély
|
0
|
1
|
Cavalerie Ordre dispersé, Carabine rayée à percussion, Sabre,
|
Open order Cavalry, Muzzle loading percussion carbine, Sabre,
|
1 pour 2 unités philhellènes
|
Artillerie philhellène
|
0
|
1
|
Servant d'artillerie à pied , Canon de 8 à 11 livres, Arme de poing,
|
Foot Artilery crew, 8 to 11 Pnd Gun, Side arm,
|
-
|
Expédition française de Morée (1828 à 1833)
|
0
|
0
|
Non défini, ,, Non armé,
|
Undefined, ,, Unarmed,
|
1 obligatoire si pas général en chef puis 1 pour 8 unités
|
Sous-Général
|
0
|
2
|
Cavalerie, Pistolet à percussion, Sabre, Supérieurs, Enthousiastes
|
Cavalry, Percussion Pistol, Sabre, Superior, Enthousiasts
|
18 bataillons, puis 10 après 1829.
|
Bataillons de ligne
|
0
|
18
|
Infanterie Ordre serré, Fusil à pierre, Baïonnettes, Manoeuvrier
|
Close order Infantry, Smoothbore musket, Bayonet, Good drill
|
-
|
Bataillons du Génie
|
0
|
2
|
Infanterie Ordre serré, Fusil à pierre, Baïonnettes, Recrues,
|
Close order Infantry, Smoothbore musket, Bayonet, Raw,
|
jusqu'en 1829.
|
3ème régiment de chasseurs à cheval
|
0
|
1
|
Cavalerie Ordre dispersé, Carabine rayée à percussion, Sabre,
Manoeuvrier
|
Open order Cavalry, Muzzle loading percussion carbine, Sabre, Good drill
|
1 pour 2 bataillons d'infanterie
|
Compagnie de campagne de 8 livres
|
0
|
1
|
Servant d'artillerie à pied , Canon de 8 à 11 livres, Arme de poing,
Manoeuvrier
|
Foot Artilery crew, 8 to 11 Pnd Gun, Side arm, Good drill
|
Remplace le précédent à volonté
|
Artillerie à pied de 8 livres armes rayées
|
0
|
1
|
Servant d'artillerie à pied , Canon de 8 à 11 livres, Arme de poing,
ManoeuvrierVétérans,
|
Foot Artilery crew, 8 to 11 Pnd Gun, Side arm, Good drillVeteran,
|
1 pour 2 bataillons d'infanterie
|
Batterie de montagne de 6 livres court
|
0
|
2
|
Servant d'artillerie à pied , Canon 4 à 7 livres, Arme de poing,
Manoeuvrier
|
Foot Artilery crew, 4 to 7 Pnd Gun, Side arm, Good drill
|
Remplace le précédent à volonté
|
Batterie de montagne de 6 livres court armes rayées
|
0
|
2
|
Servant d'artillerie à pied , Canon 4 à 7 livres, Arme de poing,
ManoeuvrierVétérans,
|
Foot Artilery crew, 4 to 7 Pnd Gun, Side arm, Good drillVeteran,
|
1 pour 2 bataillons d'infanterie en cas de siège
|
Batterie d'artillerie de siège à 6 pièces de 12
|
0
|
2
|
Servant d'artillerie à pied , Canon 12 à 17 livres, Arme de poing,
Manoeuvrier
|
Foot Artilery crew, 12 to 17 Pnd Gun, Side arm, Good drill
|
Par exception, les minima et maxima sont donnés ici en bataillons d'infanterie, régiments de cavalerie
et batteries (ou compagnies) d'artillerie. Ils représentent la totalité des troupes disponibles.
Il est conseillé aux joueurs de s'inspirer des ordres de bataille historiques que l'on trouve facilement
sur le net, notamment sur le site Le
Jeu D'Histoire
Caractéristiques
Troupes |
Min
|
Max
|
Type
|
Ord
|
Cui
|
Bou
|
Vies
|
Act
|
Red
|
Piv
|
Ent
|
Mor
|
Arme de Tir
|
Port
|
Fact
|
T/Tour
|
T/Fig
|
Notes Tir
|
Arme de mêlée
|
Fac
|
RS
|
C/Fig
|
Notes C&C
|
Spécial
|
Généraux |
1
|
4
|
MCD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
0
|
V
|
F
|
Pistolet à percussion
|
1
|
5
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Klephtes et armatoles |
0
|
30
|
IPD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
2
|
N
|
H
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Volontaires de Grèce centrale « Rouméliotes » |
0
|
20
|
IPD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
2
|
R
|
F
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Volontaires « Haïdouks » de Grèce du nord, Thessalie et Macédoine,
ou en Crète |
0
|
6
|
IPD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
2
|
R
|
F
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Pandours |
0
|
4
|
IPD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
2
|
V
|
H
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Coureurs des bois
|
Pallikares (miliciens) du Péloponnèse |
0
|
20
|
IPM
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
3
|
R
|
C
|
Non Tireur
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-
|
Lance courte
|
5
|
1
|
1
|
-
|
/ /
|
Pallikares (miliciens) du Péloponnèse |
0
|
20
|
IPM
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
3
|
N
|
H
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Cavalerie légère grecque volontaire |
0
|
6
|
MCD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
0
|
N
|
M
|
Pistolet à percussion
|
1
|
5
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Lanciers légers |
0
|
3
|
MCD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
0
|
N
|
M
|
Pistolet à percussion
|
1
|
5
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Lance couchée
|
3 et 5
|
0
|
1
|
3 au 1er tour combat si attaque, 5 ensuite
|
/ /
|
Cavaliers de garnison et de levée |
0
|
4
|
MCM
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
1
|
N
|
H
|
Pistolet à percussion
|
1
|
5
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Artillerie de montagne |
0
|
3
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
1
|
5
|
R
|
M
|
Canon moins 4 livres
|
6
|
5
|
2
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Artillerie organisée par des officiers étrangers |
0
|
3
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
1
|
5
|
N
|
M
|
Canon 4 à 7 livres
|
8
|
5
|
2
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Artillerie de garnison |
0
|
4
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
6
|
R
|
M
|
Canon de 8 à 11 livres
|
10
|
4
|
1
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Lents
|
Artillerie de garnison lourde |
0
|
2
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
6
|
R
|
M
|
Canon 12 à 17 livres
|
12
|
4
|
1
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Lents
|
Philhellènes |
0
|
0
|
-
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
N
|
M
|
Non Tireur
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-
|
Non armé
|
0
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Sous-Général |
0
|
1
|
MCM
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
1
|
S
|
E
|
Pistolet à percussion
|
1
|
5
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Bataillon Tacticon |
0
|
1
|
IPS
|
OS
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
3
|
N
|
E
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Baïonnettes
|
5
|
1
|
1
|
-
|
/ /
|
Bataillons « réguliers philhellènes » |
0
|
3
|
IPS
|
OS
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
3
|
N
|
M
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Baïonnettes
|
5
|
1
|
1
|
-
|
/ /
|
Légion allemande philhellène |
0
|
1
|
IPS
|
OS
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
3
|
R
|
H
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Baïonnettes
|
5
|
1
|
1
|
-
|
/ /
|
régiment de cavalerie philhellène de Auguste Regnaud de Saint-Jean-d'Angély |
0
|
1
|
MCD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
0
|
N
|
M
|
Carabine rayée à percussion (MLR)
|
4
|
4
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Artillerie philhellène |
0
|
1
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
1
|
5
|
N
|
M
|
Canon de 8 à 11 livres
|
10
|
4
|
1
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Expédition française de Morée (1828 à 1833) |
0
|
0
|
-
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
N
|
M
|
Non Tireur
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-
|
Non armé
|
0
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Sous-Général |
0
|
2
|
MCM
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
1
|
S
|
E
|
Pistolet à percussion
|
1
|
5
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ /
|
Bataillons de ligne |
0
|
18
|
IPS
|
OS
|
0
|
0
|
1
|
2
|
4
|
2
|
N
|
M
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Baïonnettes
|
5
|
1
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
Bataillons du Génie |
0
|
2
|
IPS
|
OS
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
3
|
R
|
M
|
Fusil à pierre (SBMLM)
|
4
|
5
|
2
|
1
|
Ignore armure
|
Baïonnettes
|
5
|
1
|
1
|
-
|
/ /
|
3ème régiment de chasseurs à cheval |
0
|
1
|
MCD
|
OD
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
0
|
N
|
M
|
Carabine rayée à percussion (MLR)
|
4
|
4
|
1
|
1
|
Ignore armure
|
Sabre
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
Compagnie de campagne de 8 livres |
0
|
1
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
2
|
4
|
N
|
M
|
Canon de 8 à 11 livres
|
10
|
4
|
1
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
Artillerie à pied de 8 livres armes rayées |
0
|
1
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
2
|
4
|
V
|
M
|
Canon de 8 à 11 livres
|
10
|
4
|
1
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
Batterie de montagne de 6 livres court |
0
|
2
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
2
|
4
|
N
|
M
|
Canon 4 à 7 livres
|
8
|
5
|
2
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
Batterie de montagne de 6 livres court armes rayées |
0
|
2
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
2
|
4
|
V
|
M
|
Canon 4 à 7 livres
|
8
|
5
|
2
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
Batterie d'artillerie de siège à 6 pièces de 12 |
0
|
2
|
SAP
|
OM
|
0
|
0
|
1
|
2
|
2
|
4
|
N
|
M
|
Canon 12 à 17 livres
|
12
|
4
|
1
|
2
|
Ignore armure
|
Arme de poing
|
5
|
0
|
1
|
-
|
/ / Manoeuvriers
|
|