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CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire - Les Armées d'Asie Centrale - Armée 302 Petchenègues (850 à 1122)Toute nation qui peut inspirer le proverbe "aussi stupide qu'un Petchenègue", mais qui peut aussi répondre à la tentative d'un empereur byzantin de les envoyer contre les Turcs avec le message poli que «puisque les Turcs sont à la fois nombreux et féroces, nous ne souhaitons pas le faire, et en outre, nous espérons qu'il fera preuve de tact pour ne plus jamais évoquer la question», mérite que l'on s'attarde sur son cas HistoriqueLes Petchénègues ou Petchenègues (Peçenekler en turc, besenyok en hongrois, Pecenegi en roumain, Patzinak en russe) sont un peuple nomade d'origine turque qui apparait au VIIIe siècle à la frontière sud-est de l'Empire khazar. Ils s'installent au Xe siècle au nord de la mer Caspienne. Selon la légende, ils constituent la tribu Peçenek des Oghouzes, issue de Dag Han (« Prince Montagne »), l'un des six fils d'Oghuz Khan, considéré comme l'ancêtre des Turcs. Nomadisant tout d'abord dans le nord-ouest du Kazakhstan moderne, à l'est de la Volga, ils forment peu à peu une part de plus en plus importante de l'armée de Khazars. Au IXe siècle, ils sont utilisés par ceux-ci pour réprimer des révoltes dans l'Empire khazar. Au cours de cette période, les Petchénègues se divisent probablement en plusieurs groupes : l'un aurait accepté la suzeraineté khazare, l'autre aurait intégré une fédération de tribus turques, tandis qu'un troisième groupe aurait décidé de migrer vers l'ouest. En 889, ce dernier groupe de Petchénègues franchit la Volga et s'installe entre le Dniepr et le Don ; puis en 895, il franchit le Dniepr et, allié aux Bulgares du tsar Siméon le Grand, prend possession du royaume magyar de l'Etelköz. Une partie importante des tribus magyares quittent la région (sept tribus, à côté de trois tribus khazares) et s'installent en Pannonie, fondant le premier établissement du futur royaume de Hongrie. En 934, les Petchénègues s'associent aux Magyars installés dans le bassin des Carpates pour piller la Thrace et menacer Constantinople. Constituant également une menace pour l'État russe, le prince Igor de Kiev tentera en 945 de les détourner vers l'Empire byzantin et son fils Sviatoslav trouvera la mort en luttant contre eux (972) ; décapité, son crâne sera transformé en coupe à boire par le chef petchénègue Kurya. Vers la fin du Xe siècle, certains groupes se convertissent à l'islam. D'autres, au contact de la principauté de Kiev, embrassent le christianisme sous la direction du chef Metigaï. En 1008, l’évêque missionnaire allemand Bruno de Querfurt prend personnellement la tête d’une mission d’évangélisation des Petchénègues, dans les territoires compris entre la Volga et l’Oural. Entre 1036 et 1053, vaincus et harcelés par les Russes, ils franchissent le Danube et progressent à l'intérieur de l'Empire byzantin. C'est ainsi qu'en 1086 ils s'emparent de la Thrace et battent les troupes byzantines à Silistra en 1090. À l'automne de la même année les Petchénègues mettent le siège devant Constantinople, qu'ils tentent de prendre en s'alliant avec les Seldjoukides. Pour affronter cette coalition Alexis Ier Comnène se rapproche d'un autre peuple de cavaliers turcs, les Coumans : ceux-ci écrasent les Petchénègues le 29 avril 1091 à la bataille de la colline de Lebounion. L'empereur Alexis Comnène intègre par la suite dans l'armée byzantine les Petchénègues vaincus (ou une partie), et les installe dans la région de Moglena (Macédoine grecque) dans un tagma. Lors de la première croisade populaire, les pèlerins dirigés par Pierre l'Ermite pillèrent Belgrade et massacrèrent la garnison petchénègue qui était au service du duc Nicétas, prince des Bulgares (alors sous domination byzantine) et gouverneur de la ville. La bataille de Lebounion n'achève pas pour autant les Petchénègues : ayant reconstitué leurs forces et se montrant toujours menaçants, ils seront définitivement vaincus en 1122 par l'empereur byzantin Jean II Comnène ; ceux qui échappent à la mort ou à la capture se dispersent dans les Balkans et surtout en Transylvanie où ils se mélangeront avec les Valaques et les habitants du royaume de Hongrie. On a prétendu que les Gagaouzes descendaient en partie de ces Petchénègues. L'Armée PetchenègueCet article retrace les armées depuis leur déplacement vers l'ouest vers 850 après JC jusqu'à leur destruction par les Byzantins à Berrhoia en 1122. Toute nation qui peut inspirer le proverbe "aussi stupide qu'un Petchenègue", mais qui peut aussi répondre à la tentative d'un empereur byzantin de les envoyer contre les Turcs avec le message poli que «puisque les Turcs sont à la fois nombreux et féroces, nous ne souhaitons pas le faire, et en outre, nous espérons qu'il fera preuve de tact pour ne plus jamais évoquer la question», mérite que l'on s'attarde sur son cas. C'était typique d'un pragmatisme qui était généralement interprété comme une fixation inconvenante de l'auto-préservation, mais les Petchenegues étaient cependant régulièrement employés comme mercenaires dans les armées byzantines, ne serait-ce que parce qu'ils étaient disponibles gratuitement. Lorsqu'ils travaillaient pour leur propre compte, ils manoeuvraient de sorte à isoler des fractions de leurs adversaires, les encercler puis les détruire en détail. Les Petchenegues utilisaient leurs chariots comme fortifications mobiles plus que toute autre armée avant les Hussites et on disait que sans eux, ils perdaient toujours, probablement parce que l'infanterie qui formait leur pivot était incapable de tenir à découvert. Quelques cavaliers étaient suffisamment blindés pour s'attaquer de front à la cavalerie byzantine, et un Petchenègue blessa Alexios Komnenos à la fesse avec une lance tenue à deux mains. Leurs trompettes de guerre à tête de taureau offrent une touche de couleur. Le principal type de chariot était un grand véhicule à quatre roues avec de hauts côtés en bois percés pour le tir à l'arc, ce qui peut justifier la classification de blindage proposée. Trois des tribus Petechnègues étaient appelées Kangars, sans doute par une liaison mal connue avec l'Etat de ce nom qui les a précédé dans la région. Il semble qu'elles aient été plus hardies au combat que les autres. Troupes Disponibles
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