Liste 418 : Chinois
Ming - 1368 /1683 ap.J.C.
La
dynastie Ming est une lignée d'empereurs qui a régné sur la Chine de 1368 à 1644. La
dynastie Ming fut la dernière dynastie chinoise dominée par les Han. Elle parvint au pouvoir après
l'effondrement de la dynastie Yuan dominée par les Mongols, et dura jusqu'à la prise de sa capitale
Pékin en 1644 lors de la rébellion menée par Li Zicheng, qui fut rapidement supplanté
par la dynastie Qing mandchoue. Des régimes loyaux au trône Ming (collectivement appelés Ming
du Sud) existèrent jusqu'en 1662, année de leur soumission définitive aux Qing.
La vision traditionnelle, statique, de la société regroupait les gens suivant leur activité
en « quatre peuples » (simin) : lettrés, paysans, artisans et marchands. Chacune de ces composantes
devait assurer la satisfaction des besoins de l'empire. La classification n'était pas plus détaillée,
à part pour quelques catégories spécifiques comme les mineurs chargés d'extraire le
sel, les soldats organisés en colonies agricoles afin d'assurer leur entretien, les « nobles »
(disposant d'un titre de duc, marquis ou comte) et le clan impérial (tout de même quelque 40 000 personnes
à la fin de l'époque Ming) qui dominait la société. Les déclassés formaient
une population bigarrée regroupant des personnes que la vision traditionnelle de la société
considérait comme inférieures, certaines exerçant des activités vues comme immorales
: danseuses, chanteuses, prostituées, vagabonds, esclaves, etc.
Dans les faits, la société était très fluide, traversée par des dynamiques d'ascension
et de descension sociales. Elle ne peut être comprise comme un ensemble compartimenté en catégories
sociales étanches. Les migrations étaient courantes, motivées avant tout par des besoins économiques.
De fait, il n'était pas rare de trouver dans certains lieux des populations venant de divers horizons sociaux
et géographiques. L'incapacité des fonctionnaires à produire des recensements fiables résultait
pour une bonne partie de cette fluidité. L’État était par ailleurs responsable d'une fraction
de ces déplacements : les mesures prises en faveur du rétablissement de l'agriculture et du repeuplement
de régions agricoles désertées (notamment en contrepartie d'exemptions fiscales) initièrent
de nombreux déplacements, l'élévation de Pékin au rang de capitale entraîna le
déplacement forcé de dizaines de milliers de familles.
Les empereurs Ming de Hongwu à Zhengde ont poursuivi les politiques de la dynastie Yuan dirigée par
les Mongols, telles que les institutions militaires héréditaires, s'habiller ainsi que leurs gardiens
avec des vêtements et des chapeaux de style mongol, promouvoir le tir à l'arc et l'équitation,
et avoir un grand nombre de Mongols servant dans la Ming militaire. Jusqu'à la fin du XVIe siècle,
les Mongols constituaient toujours un officier sur trois servant dans des forces capitales comme la Garde aux Uniformes
Brodés, et d'autres peuples comme Jurchens étaient également en vue. Une armée basée
sur la cavalerie sur le modèle de l'armée Yuan a été favorisée par les empereurs
Hongwu et Yongle.
Les institutions militaires héréditaires qui imposaient aux militaires de père en fils de
cultiver leurs lopins de terre pour assurer leur subsistance, prouvèrent très rapidement leur inefficacité,
et l'Empereur dut en réalité s'appuyer principalement sur des troupes mercenaires recrutées
et soldées pour le temps des campagnes.
À l'Académie Guozijian, l'équitation et le tir à l'arc ont été imposés
par l'empereur Ming Hongwu en plus des classiques confucéens, également requis dans les examens impériaux.
Le Tir à l'arc et l'équitation ont été ajoutés à l'examen par Hongwu
en 1370, tout comme le tir à l'arc et l'équitation avaient été requis pour les fonctionnaires
non militaires au Collège de guerre en 1162 par l'empereur Song Xiaozong.
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