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! L'autre Jeu d'Histoire Armée 447b : Tibétains, ère de la Fragmentation (845 à 1247)
Le dernier empereur de l'Empire tibétain unifié, Langdarma, a été assassiné vers 842–846, soit par un ermite bouddhiste, soit par un moine nommé Pelgyi Dorje de Lhalung. L'assassinat a laissé deux héritiers possibles, Yumtän et Ösung, se battre pour le trône, conduisant à une guerre civile. Les successeurs d'Ösung contrôlaient la région de Ngari, tandis que les successeurs de Yumtän contrôlaient la région d'Ü. Le fils d'Ösung était Pälkhortsän (Dpal 'khor brtsan) (865–895 ou 893–923), qui allait engendrer deux fils, Trashi Tsentsän (Bkra shis brtsen brtsan) et Thrikhyiding (Khri khyi lding), également appelé Kyide Nyigön (Skyid lde nyi ma mgon) dans certaines sources. Thrikhyiding a émigré vers la région tibétaine occidentale du haut Ngari (Stod Mnga ris) et a épousé une femme de haute noblesse tibétaine centrale, avec laquelle il a fondé une dynastie locale qui allait créer les royaumes de Purang-Guge, Maryul et Zanskar. Cette guerre civile a affaibli l'autorité politique de la monarchie tibétaine, dissolvant le Tibet en tribus séparées et en petits royaumes. La dissolution d'un empire centralisé a permis aux paysans tibétains, mécontents de l'agitation politique, de se rebeller contre les gouvernements régionaux. Ces soulèvements ont divisé le Tibet impérial en une multitude de royaumes séparés et autonomes, chacun gouverné par un chef de guerre local. Les seigneurs de guerre se sont constamment battus pour la domination politique, utilisant des armées privées et des forteresses militaires. Entre 842 et 1247, aucune autorité centrale n'exerçait le contrôle du Tibet et de petits royaumes comme Maryul ont émergé. La période s'est terminée avec la conquête mongole du Tibet et la domination yuan ultérieure du Tibet. Les récits traditionnels de l'époque se concentrent sur la religion. L'ère de la fragmentation est décrite comme un point bas dans le développement du bouddhisme tibétain, avec l'ordre monastique bouddhiste confronté à la persécution et à l'exil. On prétend que le bouddhisme monastique n'a persévéré qu'en Amdo, alors largement dominé par des peuples non tibétains, et ne serait pas conquis par un régime tibétain avant le 10ème siècle. Selon ce récit, pendant le règne de Langdarma, trois moines ont fui vers le mont. Dantig à Amdo. Leur disciple Muzu Selbar (Wylie: mu zu gsal 'bar), plus tard connu comme le savant Gongpa Rapsel (Wylie: dgongs pa rab gsal, 953-1035), fut responsable du renouveau du bouddhisme dans le nord-est du Tibet. Les étudiants de Rapsal seraient retournés à Ü-Tsang, où ils ont réintroduit le bouddhisme monastique. Les historiens modernes contestent les vues traditionnelles de l'époque, arguant que le bouddhisme était en fait répandu pendant la période et que les autorités politiques régionales partageaient une relation étroite avec les chefs monastiques bouddhistes. Le dernier dirigeant de Yarlung était Rgyal-sras de Tsong-kha, une principauté à la frontière de l'État de Hsi-Hsia, qui est mort en 1065. À partir du XIIIe siècle, la puissance mongole s’impose au Tibet qui ne possède pas de pouvoir central fort. Bien qu’il ne s’agisse pas réellement d’une occupation car ils pénètrent au total peu dans le pays, les Mongols considèrent le pays des Neiges comme faisant partie de leur empire et en délèguent le gouvernement à une puissance locale (tout d’abord les sakya, plus tard les gelug), comme ils le font avec d’autres régions ; ils renforcent ainsi le pouvoir des lignées élues. Le premier contact officiel avec les Mongols aurait eu lieu en 1207 : inquiets de voir le Royaume tangoute sur le point de s’écrouler sous les attaques mongoles, des monastères du Tibet central envoient Tsangpa Dunkhurwa (Gtsang pa Dung khur ba) de la lignée Tsalpa Kagyu, accompagné de six disciples, rencontrer Gengis Khan pour manifester leur soumission, écartant peut-être la menace d’une attaque imminente ; néanmoins ce n’est que partie remise. À l’exception des Phagmodrupas (1354-1481) plus indépendants, les différentes factions tibétaines prennent d’ailleurs l’habitude de rechercher des protecteurs étrangers pour asseoir leur position ou lutter contre une menace militaire. Selon certains historiens, la relation prêtre-patron de Chö-yon liant des lamas éminents aux souverains mongols avait déjà commencé avec les souverains du Royaume tangoute. Le Tibet exerce pour sa part une influence culturelle non négligeable sur les Mongols, qui adoptent sporadiquement le bouddhisme tantrique dès le XIIIe siècle en complément de leurs propres pratiques religieuses, avant de le prendre pour religion officielle au XVIe siècle. Des tulkous sont découverts en leur sein. La cavalerie tibétaine est décrite dans les Annales de T'ang comme étant armée d'une très longue lance, l'homme et le cheval entièrement recouverts de mailles à l'exception des yeux, et invulnérable aux épées et aux arcs puissants. La même source T'ang les décrit comme des combattants à pied et rangés en rangs. Les cavaliers peuvent donc toujours descendre de cheval; bien que armés d'arc, ils favorisaient le combat rapproché, donc démontent en Arm3, armés de longues lances. Les Tibétains étaient des fabricants qualifiés d'équipement de siège Troupes Disponibles
Minima marked* apply only if any troops of that origin other than up to 20 nomad light cavalry are used. Caractéristiques en Clash !
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