Armée VH25 : Aborigènes
d'Australie (avant 1814)
Les aborigènes d’Australie sont les premiers humains connus à avoir peuplé la partie continentale
de l'Australie. Ils constituent, avec les indigènes du détroit de Torrès, la population autochtone
de cet État d'Océanie. Le nom commun « aborigène » désigne plus généralement
une population descendant des premiers habitants connus de sa terre natale (du latin ab origine, qui signifie «
depuis l’origine »).
Les Aborigènes d’Australie ont souvent été présentés par leurs colonisateurs
comme de simples chasseurs-cueilleurs nomades n’ayant, de ce fait, ni attachement au sol ni droits sur leurs territoires.
La réalité est plus complexe, comme en attestent les très nombreux témoignages des
premiers Européens à avoir exploré le continent. Au moment du contact, les notes des explorateurs
font en effet état, de manière consistante, répétée et souvent illustrée,
de pratiques agricoles et piscicoles avancées et adaptées à un environnement exigeant et fragile.
Ces techniques ingénieuses et fort bien maîtrisées permettaient alors de subvenir de manière
permanente et satisfaisante aux besoins de populations importantes, souvent sédentarisées dans des
villages étendus, aux constructions élaborées et durables. Ces mêmes techniques permettaient
en outre d’accueillir, sur certains sites, à intervalles plus ou moins réguliers, de grandes manifestations
culturelles rassemblant un nombre très important de personnes : on peut ainsi citer les grands rassemblements
de clans qui accompagnaient, dans les Alpes australiennes, la migration annuelle des papillons de nuit appelés
« Bogong » (Agrotis infusa), que les Aborigènes collectaient alors en grand nombre pour s'en
nourrir après une préparation méticuleuse.
Les premiers explorateurs furent étonnés, en découvrant le nouveau continent, de l'aspect
des paysages, qu'ils comparaient souvent à un « jardin à l'anglaise ». Les forêts
impénétrables y étaient rares, et l'espace y était ouvert, structuré en une
alternance de prairies, de bosquets, et de futaies dépourvues de sous-bois. Ils furent également
frappés par la dextérité avec laquelle les indigènes utilisaient le feu pour entretenir
ce paysage. Armés de leurs « fire-sticks » et aidés par une solide connaissance des conditions
climatiques, du régime des vents et de la biologie des plantes, les Aborigènes pratiquaient en effet
des brûlis raisonnés, selon un calendrier coordonné entre les tribus et organisés en
vastes damiers. Ceux-ci leur permettaient de contrôler la croissance des buissons, d'alimenter en cendre
les végétaux dont ils se nourrissaient, de réveiller les graines de leur dormance et, plus
généralement, d'organiser sur le long terme le paysage à leur guise. Les brûlis étaient
également l'occasion d'encourager le gibier à se déplacer vers des espaces repérés
par avance et d'en faciliter ainsi la chasse et la capture.
Au moment du contact avec les premiers Européens, cette exploitation ingénieuse et durable des
ressources, associée à des techniques de transformation, de conservation et de stockage des aliments,
avait permis aux sociétés aborigènes de développer des communautés stables et
sédentaires ou semi-sédentaires, regroupées dans de véritables villages. Les types
d’habitat dépendaient des matériaux de construction disponibles localement. Certaines demeures, qui
pouvaient atteindre une taille assez importante, étaient constituées d’une base en pierres cimentées
par un mortier mêlant boue et terre de fourmilière, surmontée par une charpente faite de branches
assemblées en forme de dôme, le tout couvert de mottes de gazon ou de mortier. D’autres constructions
étaient entièrement appareillées en pierre et couvertes de lauzes plates. Les habitats étaient,
de l’avis des premiers explorateurs qui y furent accueillis par les autochtones, ou qui s’y abritèrent sans
leur permission, bien conçus, très solides, élégamment construits et confortables.
Les armes des Aborigènes
La technologie utilisée par les sociétés australiennes indigènes
avant le contact européen comprenait des armes, des outils, des abris, des pirogues et le bâton de
message. Les armes comprenaient des boomerangs, des lances (parfois lancées avec une woomera) avec des pointes
en pierre ou en arête de poisson, des gourdins et (moins fréquemment) des haches. Les outils de l'âge
de pierre disponibles comprenaient des couteaux avec des bords rectifiés, des dispositifs de meulage et
des récipients à manger. La vannerie était bien développée et des filets en
fibre, des paniers et des sacs étaient utilisés pour la pêche, la chasse et le transport de
liquides. Les réseaux commerciaux couvraient le continent et le transport comprenait des pirogues. Les abris
variaient d'une région à l'autre et comprenaient des wiltjas dans les plateaux d'Atherton, des huttes
d'écorce filandreuse et des plates-formes surélevées dans la terre d'Arnhem, des huttes en
os de baleine dans ce qui est maintenant l'Australie méridionale, des abris en pierre dans ce qui est maintenant
l'ouest de Victoria et une structure de poteaux et d'écorce à plusieurs pièces. trouvé
à Corranderrk. Une tente en écorce ou appentis est connu sous le nom de humpy, gunyah ou wurley.
Les vêtements comprenaient la cape en peau d'opossum au sud-est et les riji (coquilles de perles) au nord-est.
Il est prouvé que certaines populations aborigènes du nord de l'Australie faisaient régulièrement
du commerce avec des pêcheurs Makassan d'Indonésie avant l'arrivée des Européens.
Armes de poing
TJUNYPA : sorte de massue de 60 cm de long. (utilisée comme arme de poing, voire à
deux mains pour les plus grandes)
KALI : boomerang (non lancé) d'environ 80 cm de long utilisé comme une épée avec son
tranchant dur.
WALAYITI : sorte d'épée en bois d'1 m environ de long, de forme oblongue avec une poignée
à un bout et une pointe à l'autre.
A quoi il faut ajouter un boomerang spécial en forme de crochet, pour arracher le bouclier de l'adversaire,
mais aussi parfois pour lui frapper dessus.
Et, évidemment, les rares haches de pierre...
Armes de mêlée
WINTA : lance en bois de plus de 2 m de long. La pointe en bois durci est élargie mais solidaire du tout.(LL/en
Pierre)
TJARA : bouclier de bois muni d'une poignée sculptée dans le bois, de 60 cm de long mais seulement
10 cm de large. C'est une arme pour parer les coups. (on peut la compter bouclier en mêlée, mais pas
au tir)
Armes de jet
KALI : boomerang. Faiblement courbé, d'environ 80 cm de long, il ne revient pas. Le boomerang qui revient
n'est en principe utilisé qu'à la chasse aux oiseaux. Cependant, il doit pouvoir être utilisé,
le cas échéant.
TJUTINYPA : bâton de chasse, de 60 à 80 cm de long, garni au bout d'un silex ou d'un coquillage. Il
fait des blessures graves.
KULATA : javelot long et fin, de 2 m 50 à 3 m. Surtout utilisé à la chasse au gros gibier,
il n'est pas dédaigné contre un ennemi.
MIRU : propulseur à javelot de 40 cm de long, en forme de fuseau muni d'un crochet.
ARC : si l'arc a pratiquement disparu de l'arsenal des aborigènes contemporains, et que l'archéologie
n'en fournit pas de preuves, les premiers colons eurent à subir des attaques de flèches, notamment
en Nouvelles Galles du Sud, de la part des Wiradjuri
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