Liste R 09 : Maoris (1280 - 1780)
À partir de 3000 av. J.-C., une région, qui part de l'archipel Bismarck à l'ouest, jusqu'aux
îles Samoa à l'est, est occupée par la culture Lapita. Ces peuples sont les premiers à
avoir habité les îles Fidji, les îles Samoa et les îles Tonga. De nombreuses autres civilisations
ont aussi rayonné depuis cette base dans toutes les îles à proximité, par exemple en
Nouvelle-Calédonie. Plus tard, ces peuples colonisent un triangle d'îles plus à l'est, formé
par Hawaï au nord, l'île de Pâques à l'est et la Nouvelle-Zélande au sud. Le siècle
d'arrivée des premiers colons en Nouvelle-Zélande n'est pas connu avec certitude. Certains auteurs
parlent d'une arrivée entre le milieu et la fin du Ier millénaire apr. J.-C. La majorité des
ethnologues penche désormais pour une installation entre 1000 et 1100 apr. J.-C. 1300 est une autre possibilité
étudiée, mais cela suppose une arrivée massive de colons ou bien une augmentation rapide de
la population pour expliquer l'étendue du développement de la civilisation en 1500.
Les îles Chatham sont colonisées après la Nouvelle-Zélande, et cette population ne sera
redécouverte par les explorateurs européens qu'en 1791. La Nouvelle-Zélande se révèle
une terre très accueillante pour ses nouveaux habitants. À leur arrivée, les colons s'installent
surtout près des littoraux, plutôt vers la côte Est, plus hospitalière. Les territoires
intérieurs ne sont qu'explorés et servent de réserves de pierre pour la construction et les
outils. Les colons introduisent deux espèces mammifères, le chien et le rat polynésien, et
des espèces indigènes sont chassées, comme le phoque, beaucoup d'oiseaux et de poissons, qui
fournissent les protéines essentielles aux repas. Le cas du moa est plus particulier, car ce grand oiseau
inapte au vol est chassé à la fois pour sa nourriture, ses œufs, ses os et sans doute pour sa peau
qui sert de vêtements. En quelques siècles à peine, l'espèce s'éteint5. L'arrivée
des Maoris a également causé la disparition de l'Aigle géant de Haast. Plusieurs plantes sont
aussi introduites, comme le taro, l'igname ou le mûrier à papier, uniquement dans la moitié
nord de l'île, au climat plus chaud. L'adaptation de la patate douce, elle aussi apportée lors de
l'émigration, aux cycles climatiques tempérés annuels est un succès majeur, qui permet
d'étendre les lieux d'établissement des Maoris.Les conditions climatiques de la Nouvelle-Zélande
varient considérablement selon le lieu. L'extrême nord a tendance à être presque tropical
avec de courtes périodes de pluie fréquentes. En revanche, les régions centrales et méridionales
sont clairement froides.
Les armées maoris ou taua (raids) ont probablement été relativement petites en raison des
limites de la collecte et de la fourniture de forces importantes jusqu'à l'introduction de la pomme de terre
avec sa taille de récolte accrue et ses caractéristiques de stockage. Des armées de 800 points,
ou moins, sont idéales pour la période allant jusqu'à 1700 après JC, alors qu'une grande
partie des combats se déroulaient entre des hapu du même iwi. Le faible nombre de troupes obligatoires
est conçu pour permettre la formation de tauas plus petits. En fait, ces très petites tauas maories
peuvent également être modélisées en utilisant des armées à une échelle
d'1 figurine pour 5 guerriers. Les généraux alliés sont utilisés pour les plus grands
tauas. Ils comprennent des guerriers de hapu ou iwi indépendants, parfois avec des chefs aux objectifs contradictoires.
Pendant cette période, les toa maoris sont armés de rakau maori (armes traditionnelles maories plutôt
variées à une ou deux mains, et particulièrement létales, notamment le Taiaha, bâton
de plus d'1.50m portant une pointe d'un coté et une lame de l'autre). Sans contact européen significatif
avant 1700, les Maoris ne peuvent pas utiliser d'armes à feu. Les Maoris utilisaient fréquemment
des embuscades et des hunuhunu ou manu-kawhaki qui combinaient une retraite de feinte avec une embuscade. D'autres
ruses ont également été utilisées pour obtenir un avantage. Les exemples incluent l'utilisation
de femmes habillées et armées comme guerrières pour représenter des renforts supplémentaires.
Les joueurs utilisant de faux guerriers doivent remplacer les guerriers par des civils si l'ennemi vient à
2 mesures ou s'il ils essuient un tir.
Pendant la période précédant le contact, les villages maoris pouvaient être non fortifiés,
partiellement fortifiés ou complètement fortifiés par un pa comprenant des palissades et des
obstacles de tranchée. Jusqu'à l'introduction du mousquet, le pa était une position défensive
importante et était le champ de bataille néo-zélandais typique. Les assaillants, quant à
eux, utilisaient aussi la construction d'abris pour progresser vers les défenses adverses. C'est pourquoi
quel que soit le scénario, les maoris ont droit à utiliser des points de budget pour ce type d'obstacles.
La période couverte par la liste s'arrête avec l'installation de plus en plus importante de chasseurs
de phoques et de baleiniers européens. Au delà, reportez vous à la liste Maori
1750-1881
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