Tous droits résérvés © Vincent Hérelle + Philippe Bondurand, 2020 |
CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire Armée N122 - Royaume du Bénin 850 à 1700La CivilisationLe royaume du Bénin, qui a duré du IXe siècle à son invasion par l'Empire britannique en 1897, était un état d'Afrique de l'Ouest côtière dominé par les Edos, une ethnie dont la dynastie survit encore aujourd'hui. Son territoire correspond au sud-ouest de l'actuel Nigeria. Sur une carte hollandaise de 1705, le pays noté grand Bénin correspond à la partie du Nigeria située au sud-ouest du fleuve Niger, du Bénin actuel et d'une partie du Togo. La genèse du Royaume est incertaine et dépend fortement de ce qu'on appelle « royaume du Bénin ». Les historiens traditionnels et modernes s'accordent souvent pour diviser l'histoire précoloniale du Bénin en 2 périodes, la période ou le Royaume était dirigée par un Ogiso, et celle ou il était dirigé par un Oba. Dans les premières étapes de l'émergence du Royaume, le pouvoir restait au concile des chefs, l' Uzama, avec le Oba à leur tête. Sous le règne du Oba Owedo, à la fin du XIIIe siècle le pouvoir commence à passer plus fermement dans les mains du Oba. Les détails précis de la genèse du Royaume sont difficiles à établir, car il existe beaucoup de traditions contradictoires, dont la compilation et mise à l'écrit sont relativement tardives, et a pu être influencée par des considérations politiques. Les fouilles à Benin City ont révélé une fondation vers le 9ème siècle et qu'elle était déjà florissante vers 1200-1300 CE. En 1440, Oba Ewuare, également connu sous le nom d'Ewuare le Grand, accède au pouvoir et élargit les frontières de l'ancienne cité-état. Ce n'est qu'à cette époque que le centre administratif du royaume a commencé à être appelé Ubinu Les Portugais qui sont arrivés dans une expédition dirigée par Joao Afonso de Aveiro en 1485 l'ont appellé Bénin et le centre deviendra connu sous le nom de Benin City. Le Royaume du Bénin a finalement gagné en force politique et en ascendant sur une grande partie de ce qui est maintenant le centre-ouest du Nigéria. Au dix-septième siècle., le royaume a entamé son déclin à la suite de guerres civiles constantes et de disputes sur la succession royale. L'Oba était devenu la clef du pouvoir dans la région. On attribue à Oba Ewuare, le premier
Oba de l'âge d'or, la transformation de Benin City en cité-état à partir d'une forteresse
militaire construite par les Ogisos, protégée par des douves et des murs. C'est à partir de
ce bastion qu'il a lancé ses campagnes militaires et a commencé l'expansion du royaume en direction
des régions de langue Edo. La première expédition anglaise au Bénin remonte à 1553, et un important commerce
se développe entre l'Angleterre et le Bénin, basé sur l'exportation d'ivoire, d'huile de palme,
de poivre et plus tard d'esclaves. Les visiteurs des XVIe et XIXe siècles ont rapporté en Europe
des histoires sur le «Grand Bénin», une ville fabuleuse aux bâtiments nobles, dirigée
par un roi puissant. Une gravure fantaisiste de la colonie a été faite par un illustrateur hollandais
(à partir de descriptions seulement) et a été publiée à Amsterdam en 1668. L'ouvrage
déclare ce qui suit sur le palais royal : Un autre voyageur hollandais, David van Nyendael, a visité le Bénin en 1699 et a également
écrit un compte rendu du royaume. La description de Nyendael a été publiée en 1704.
Dans sa description, Nyendael déclare ce qui suit à propos du caractère du peuple béninois:
L'arméeLes opérations militaires reposaient sur une force disciplinée bien entraînée. A la tête de l'armée se tenait l'Oba du Bénin. Le monarque du royaume était dans les faits autant qu'en droit le commandant militaire suprême. Sous lui se trouvaient des generaux subordonnés, les Ezomo, les Iyase et d'autres qui dirigeaient un régiment "métropolitain" basé dans la capitale, et un régiment "royal" composé de guerriers triés sur le volet qui servaient également de gardes du corps. La reine mère du Bénin, l'Iyoba, avait également son propre régiment. Les régiments métropolitain et royal étaient, selon les époques, des formations semi-permanentes ou permanentes relativement stables. En plus de ces forces professionnelles, les régiments des villages fournissaient l'essentiel de la force de combat et étaient mobilisés selon les besoins, envoyant des contingents de guerriers se placer sous le commandement du roi et de ses généraux. Les formations étaient divisées en sous-unités sous leurs commandants respectifs, désignés par les généraux. Les observateurs étrangers ont souvent fait des commentaires favorables sur la discipline et l'organisation du Bénin comme "mieux disciplinées que toute autre nation guinéenne", les opposant aux troupes plus fragiles de la Côte de l'Or. Jusqu'à l'introduction des armes à feu au 15ème siècle, les armes traditionnelles telles que la lance, l'épée courte et l'arc dominaient. Des efforts ont été faits pour réorganiser une guilde locale d'artisans armuriers au XVIIIe siècle pour fabriquer des armes à feu légères, mais la dépendance vis-à-vis des importations était encore forte. Avant l'arrivée de l'arme à feu, les guildes de forgerons étaient chargées de la production de guerre - en particulier les épées et les fers de lance. La tactique du Bénin était bien organisée, les plans préliminaires pesés par l'Oba et ses sous-commandants. La logistique, organisée pour soutenir les missions des forces, utilisait le portage humain, le transport par bateau par canoë et la réquisition des localités traversées par l'armée. Le mouvement des troupes par pirogue était d'une importance cruciale dans les lagunes, les ruisseaux et les rivières du delta du Niger, une zone clé de la domination du Bénin. Les tactiques sur le terrain semblent avoir évolué avec le temps. Alors que l'affrontement frontal était mentionnée de manière privilégié par les sources portugaises, la documentation anglo-hollandaise du 18ème siècle montre une plus grande importance pour éviter les lignes de bataille continues et plus d'efforts pour encercler un ennemi. Les fortifications étaient importantes dans la région et de nombreuses campagnes militaires menées par les soldats béninois tournaient autour des sièges. La capitle, Edo (ou Bénin-City) était défendue par d'énormes remparts, doublés de buissons épineux considérés comme les plus vastes de ces structures sur le continent, et les rivaux du Bénin ont également construit de nombreux ouvrages défensifs. À part quelques rares assauts réussis, la plupart des sièges étaient résolus par une stratégie d'usure, isolant lentement et affamant la fortification ennemie jusqu'à ce qu'elle capitule. À l'occasion, cependant, des mercenaires européens ont été appelés à aider à ces sièges. En 1603–04 par exemple, les canons européens ont aidé à battre et à détruire les portes d'une ville près de l'actuelle Lagos, permettant à 10 000 guerriers du Bénin d'y entrer et de la conquérir. À titre de paiement, les Européens ont reçu des articles, tels que de l'huile de palme et des bottes de poivre. L'exemple du Bénin montre la puissance des systèmes militaires indigènes, mais aussi le rôle des influences extérieures et des nouvelles technologies mises en œuvre. A partir de 1700, le déclin est tel que l'armée du Bénin ne se distingue plus de celles de ses voisins, voir liste caf09 Troupes Disponibles
- Le Chef Européen est obligatoire si une figurine européenne est utilisée. Il ne peut commander que des européens. Caractéristiques en CLASH ! L'autre Jeu d'Histoire
Les minima sont donnés pour des armées d'environ 3000 points, permettant de longues parties d'une soirée entière. Pour des parties plus courtes, n'hésitez pas à les diviser. |
=======================================================================================
Liste : ROYAUME du BENIN 1400-1500
Général Comme le plus lourd des Gardes 1 à 3
Gardes Reg B, MI ou LMI, Lance courte, bouclier 24 à 48
Extra pour promouvoir la Garde en Reg A Jusqu’à 24
Extra pour promouvoir la Garde en HI ou LHI Jusqu’à 24
Guerriers Irr C, MI ou LMI, Lance courte, bouclier 120 à 360
Extra pour promouvoir les Guerriers en Irr B Jusqu’à 120
Extra pour remplacer la LC des Gardes ou des Guerriers par le javelot à volonté
Archers Irr D, LMI ou LI, B Jusqu’à 48
Option, alliés des ethnies forestières
Général allié LMI, JLS, Sh 1 à 3
Ethnies de la Forêt Irr D, LI ou LMI, javelot bouclier 12 à 48
Ethnies de la Forêt Irr D, LI ou LMI, arc 12 à 48
· Si les Ethnies de la Forêt sont utilisées, on doit aligner dans leurs rangs le même
nombre d'Archers que de Javeliniers. Une unité mixte peut être consituée. A noter que mettre
un général à la tête d'une unité d'Irr D produit des résultats à
la fois très historiques et fort intéressants. La solution que je conseille est de faire une seule
unité par général allié et de mettre ce dernier à sa tête.