Livre 3 :
Des Armées Médiévales aux premières armes à feu | (97 listes) |
Comment utiliser ces listes d'armées
Comment établir soi-même une liste d'armée
Chapitre 1 l'Asie Centrale
Chapitre 2 les Turcs
Chapitre 3 le plateau Iranien
Chapitre 4 les Croisades
Chapitre 5 Byzance et l'Asie Mineure A la fin du Xème siècle, les forces de l'Empire byzantin étaient surtout opposées aux Bulgares qui, peu à peu, conquéraient les Balkans. Le siècle suivant vit une renaissance de l'Empire sous la dynastie des Macédoniens. En 961, la Crête fut reprise; en 965, Chypre, une partie de l'Italie et la Thrace, contre la perte du reste de la Sicile. En 1018, l'Empire écrasa les Bulgares et soumis les Serbes, ce qui lui redonna l'ensemble des Balkans. En 1016, il avait conquis la Crimée et, en 1022, il conquis le royaume arménien du Vaspurakan en Anatolie orientale. Cette renaissance fut de courte durée : alors que l'Empire vacillait sous le règne de Zoé et de ses 3 maris successifs, l'Italie fut perdue, la Serbie en 1043 puis la Crimée en 1068. En 1071, à la suite des raids renouvelés du sultan Saljuqide Alp Arslan sur l'Arménie, l'Empereur Romain IV Diogène en personne marcha à l'ennemi. A Manzikert, l'armée Impériale fut détruite par les Saljuqides. Comme il n'y avait plus rien pour défendre l'Empire, toute l'Anatolie fut perdue et seule la marine impériale empêcha les Turcs de franchir le Bosphore, tandis que les restes de l'armée résistaient dans les Balkans contre les Petchenègues et les Coumans. Fort heureusement pour l'Empire, le fanatisme des Saljuqides déclencha la première croisade pour reprendre la Terre Sainte (1097), ce qui permit à l'Empire de reprendre l'Anatolie occidentale et méridionale, ainsi que les côtes de la Mer Noire (Trébizonde). Il reprit le contrôle des Serbes et détruisit les Petchenègues. Le 12ème siècle lui apporta aussi la conquête de la Dalmatie et de la Croatie, ainsi que l'hommage de la Principauté d'Antioche. En 1190, la troisième croisade prit l'île de Chypre à un Empire déjà bien affaibli. Cet Empire, sous la dynastie des Anges, tenta encore un effort militaire contre le Sultanat Saljuqide d'Irconium qui occupait l'Anatolie centrale. La bataille de Myrioképhalon fut un autre Manzikert (1187), qui entraîna le perte du Sud-ouest de l'Anatolie (1207). Les Hongrois prirent la Croatie et la Dalmatie (1188). La Serbie, la Bulgarie et la Petite Arménie (Arménie de Cilicie) devinrent indépendantes. Enfin, en 1204, la Quatrième croisade attaqua et pris Constantinople. Le coeur de l'Empire devint alors l'"Empire Latin de Grèce" (1204 - 1261). Cinq morceaux du vieil Empire subsistaient : l'Empire de Trébizonde (dynastie des Comnènes) en Mer Noire, le Despotat d'Epire, la citadelle de Malvoisie, le Despotat de Rhodes et l'Empire de Nicée (Théodore 1er Lascaris). Ce dernier absorba le Despotat de Rhodes et pris ainsi toute la côte d'Ionie. Le Despotat d'Epire prit Salonique en 1223 et se rebaptisa Empire de Salonique mais fut vaincu en 1230 par les Bulgares. Enfin, en 1260, l'Empire de Nicée, sous la dynastie des Paléologues, reprit Constantinople puis toute une partie de la Grèce en 1262. Mais le trésor était vide et Andronic II licencia pratiquement toute l'armée permanente. Puis une guerre civile éclata (1354 - 1402), si bien que l'Empire perdit l'Epire récemment annexée, la Macédoine prise par les Serbes, puis toute l'Ionie prise par les Turcs ottomans, ainsi que les Dardanelles. L'Empire est alors réduit à Constantinople et à Salonique. La seconde moitié du 14ème siècle vit le triomphe des Turcs ottomans de Bajazet. En 1396, la croisade de Sigismond de Hongrie fut écrasée à Nicopolis. Mais Bajazet fut vaincu et tué à la Bataille d'Ankara (1402) par Tamerlan, ce qui sauva encore les restes de l'Empire. En 1422, le sultan Mourad II vint assiéger la ville mais fut repoussé. Par un traité du 22 février 1424, l'Empereur accepta de payer un loyer-tribut de 100.000 ducats. Sous le règne de Jean VIII (1425-1448), les derniers territoires extérieurs furent perdus, Salonique en 1430 et Ionnina en Epire en 1431. Il ne restait de l'Empire que la ville de Constantinople, réduite à 60.000 habitants, tandis que les Empereurs faisaient le tour des capitales européennes pour quémander des secours militaires. Les alliés européens les plus proches furent écrasés, la croisade de Ladislas de Hongrie à VARNA puis l'armée hongroise de Jean Hunyadi en 1448 à Kossovo. En 1451, le jeune sultan Mehmet II décida d'en finir. Il ferma le Bosphore par la forteresse de Rumeli Hissar (1452) puis mit le siège devant la ville le 2 avril 1453. Les renforts d'occident furent maigres : 200 archers napolitains et 8 à 900 génois volontaires. Les défenseurs, au nombre d'environ 3000 dont 2000 étrangers s'opposaient à 80000 ottomans. Dans la nuit du 28 mai, l'ultime assaut fut donné à la brèche de la Porte Saint Romain et l'ennemi put s'emparer d'une poterne, tandis que le meilleur défenseur, Giovanni Giustiniani, était mortellement blessé. Les Janissaires emportèrent alors la ville symbole sur les dépouilles de ses quelques centaines de derniers défenseurs et de son dernier Empereur, Constantin XII Dragadès Paléologue, tué à la porte des remparts. Quelques restes de l'Empire survécurent encore quelques temps : la Morée ne tomba qu'en 1460 et l'"Empire" de Trébizonde qu'en 1461. Alors, le tsar de Russie, qui avait épousé une princesse Paléologue, prétendit recueillir l'héritage et proclama que Moscou était la Troisième Rome.
Chapitre 6 : Les Balkans
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